Florian MATHIEU

1. Bonjour, peux-tu te présenter rapidement ?

Bonjour, MATHIEU Florian, 25 ans. J'habite à Dijon, je suis en STAPS à Dijon pour passer le Concours du CAPEPS, et actuellement arbitre de N3 en Bourgogne Franche-Comté.

2. Dans quelles conditions es-tu venu à l’arbitrage ?

Je suis dans le monde du football depuis mes 11 ans, où j'ai joué jusqu'en U18. Ma passion pour l'arbitrage est venue depuis l'âge de 14 ans. J'ai tout de suite accroché avec cette facette du monde du football d'autant plus que je n'étais pas très doué ballon aux pieds. J'en ai donc parlé avec mon président de club, qui a tout de suite adhéré avec moi sur cette idée. Le fait d'être au cœur de l'action est ce que j'apprécie le plus.

Puis, au lycée, je suis partie à la section Sport Etude Arbitrage d'Auxerre. Cela n'a fait qu'augmenter cette passion que j'avais pour l'arbitrage.

3. Peux-tu nous évoquer ta vie d’arbitre, ton ressenti, les moments agréables ou plus difficiles dans cette fonction ? Des événements que tu as vécus ou des gens que tu as rencontrés ou côtoyés t’ont-ils marqué dans ta carrière arbitrale ?

Ma vie d'arbitre est très simple, je la prends comme elle vient. Comme je l'ai déjà dit c'est et ça restera une passion avant tous.

Après je suis assez compétiteur, j'essaie constamment de m'améliorer et de progresser en fonction des remarques que l'on peut m'apporter. L'arbitrage passe par des entraînements hebdomadaires à raison de 3 fois. De toute façon, si tu veux être en forme le weekend, tu n'as pas le choix.

Tous les moments sont agréables. Il n'y a pas ou peu de moments désagréables fin du moins pour moi. Je pense qu'il faut passer au-dessus lors des moments difficiles. L'arbitrage est déjà une passion et comme toute les autres passions, tu dois la vivre à fond, prendre les bons moments qui sont présents largement plus souvent que les moins bons.

Les moments de joie, il y en a plein a commencé par les matches du vendredi soir avec l'UNAF 21 à laquelle j'appartiens. Cela se fait grâce à Sébastien NICOLET, une grande personne de l'UNAF Côte d'Or.  Des moments marquants, agréables auxquels se mêle la bonne humeur autour d'un match et d'un repas avec les équipes qui nous accueillent.

Les événements marquants ? Il y en a pleins dans une carrière d'arbitre. Le premier match, la première observation, les premiers derbys. Après, j'ai eu la chance d'être JAF (Jeune Arbitre Fédéral) et d'officier dans la France entière et là aussi, tu as pleins de belles rencontres qui laissent des images positives, des moments agréables. J'ai eu la chance de faire un OL-ASSE en U17, d'aller arbitrer en Corse ou encore de faire des tours de Gambardella, que des beaux moments. En plus de cela,  tu as tous les moments agréables aussi lorsque tu es admis arbitre de district de ligue et qu'une fois en ligue tu montes. C'est toujours des événements marquants. Je remercie Jérome Zoltner de m'avoir accompagné dans cette grande aventure.

Après les moments désagréables sont surtout l'image que l'on donne des arbitres, où on est souvent les fautifs lorsqu'une équipe perd ou alors lorsque tu redescends. Ce n'est jamais agréable comme moments.

Des personnes, on en rencontre tous les weekends, que ce soit les bénévoles, les arbitres assistants, les observateurs, ou même les membres de la ligues. Bien sûr qu'elles te marquent c'est obligatoire, par des gestes, des mots ou même les relations que tu as avec. Les personnes qui donnent de leurs temps pour t'aider, t'accompagner et travaillent pour toi lorsque tu as les cours. Ce sont tous des personnes importantes.

Il y a une personne en particulier qui nous suis depuis maintenant 6 ans. C'est Pierre BOLLET. Toujours présent et à s'occuper de comment se sont passés les matchs, observations, ou même débriefer avec toi pour essayer de faire mieux la fois prochaine. Un grand Homme qui donne son temps pour faire progresser et aider, c'est vraiment agréable. Sur les terrains ou en dehors, c'est plus qu'une personne de l'arbitrage, c'est un ami.

C'est toujours agréable d'arriver sur une rencontre où tu connais les coaches assistants et tu sais que  ça va bien se passer. Le relationnel est très important pour nous arbitre, c'est nous qui devons prendre les décisions et non décisions sur un match, et souvent elles peuvent être cruciales pour une équipe.

J'en oublie certainement comme différentes personnes rencontrées sur différents événements aux cours des 10 saisons d'arbitrage qui me suivent (CTRA, CTDA, Présidents, bénévoles...).

4. Enfin, tu es adhérent à l’UNAF, que cela représente-t-il pour toi ?

Cela représente énormément de choses pour moi, tout d'abord c'est la sécurité et l'esprit familiale. L'arbitrage est une grande famille. Cela permet comme je l'ai dit auparavant de se retrouver lors de match, tournois entre arbitres, et également lors de repas ou autres moments.  Je pense que le plaisir, la convivialité et le partage sont les mots-clés qui peuvent décrire l'UNAF.

Après, l'UNAF sert aussi dans les mauvais moments que tu peux avoir à vivre dans une carrière d'arbitre. Elle permet de te défendre. Et malheureusement, les violences dans le football et notamment envers les arbitres sont de plus en plus nombreuses, ce qui est dommage. Cela donne une mauvaise image de l'arbitre, des joueurs et surtout du football en général.

5. As-tu une dernière chose à nous dire ?

Rejoins-nous !

Merci à vous, bonne fin de saison à tous.

A bientôt, sur ou en dehors de terrain