Thomas ANDRE

Un adhérent bourguignon qui exerce sa passion en Ligue Pays de Loire.

1-Bonjour Thomas, peux-tu te présenter rapidement ?

Bonjour, Thomas André, 29 ans. Je suis originaire d’Auxerre et j’habite maintenant depuis 6 ans à Nantes où je me plais énormément.
J ‘y suis allé dès la fin de mes études d’informatiques et développement web (Licence professionnelle) que j’ai passé à Dijon.

2-Dans quelles conditions es-tu venu à l’arbitrage ?

Je suis dans le monde du football depuis l’âge de 5 ans. J’ai été joueur de football, notamment gardien. J’ai pratiqué dans les catégories jeunes mais également seniors. Avec le travail de mes parents, j’ai été amené à pas mal bouger en France. Puis un moment donné viens la question des études, le lycée, le bac, le cursus supérieur. Allier études, sport en équipe et le quotidien n’a pas été évident. Et puis, j’ai mon grand-père qui a été arbitre dans l’Yonne, ça m’a fait réfléchir. Voir une autre facette du football, plutôt personnelle contrairement à ce sport collectif. Je suis allé en parlant à mon président de club de l’époque et il m’a tout de suite aidé dans les démarches. Je me suis lancé dans le grand bain à mes 18 ans alors que j’étais dans la Somme. J’ai tout de suite accroché et me suis pris au jeu d’abord en étant joueur et arbitre puis le choix d’être uniquement arbitre. J’ai ainsi pu poursuivre ma carrière dans le football qui dure maintenant depuis 24 ans.

3-Peux-tu nous évoquer ta vie d’arbitre, ton ressenti, les moments agréables ou plus difficiles dans cette fonction ? Des évènements que tu as vécu ou des gens que tu as rencontrés ou côtoyés t’ont-ils marqué dans ta carrière arbitrale ?

Ma vie d'arbitre est plutôt simple de mon point de vue peut-être pas pour quelqu'un d'extérieur. Elle passe d'abord par une prise de conscience entre ce que l'on veut faire et ce que l'on peut faire. Chacun sa voie. Moi je reste un compétiteur et quelqu'un qui fait ça pour le plaisir. Cela passe par de l'entraînement deux fois par semaine voir plus afin d'être prêt chaque week-end et les équipes n'attendent que ça que l'arbitre ou le trio d'arbitres soient prêts.

Les moments agréables, c'est quand les deux équipes sont satisfaites et viennent vous le dire, pas uniquement l'équipe vainqueur. C'est également quand le trio d'arbitre prend du plaisir à arbitrer ensemble, une gestion de match réussie, comprise de tous. C'est également aller à la rencontre de gens que l'on ne connait pas, dans un club inconnu, d'être accueilli discuter boire un café une bière à la fin du match. Ça peut également être une observation réussie.

Les moments difficiles sont tous ceux qui polluent l'image du football et qu'on ne devrait plus voir dans notre sport (agressions physiques et verbales, les comportements déviants et malsains, le public insultant parfois avec des enfants présents à côté). Une mauvaise décision qui peut avoir un impact sur le match, des joueurs blessés, une descente de division à la fin d'une saison ou faire un mauvais match sont tous des évènements pouvant être difficiles ou compliqués dans un match ou en dehors. Un arbitre reste un humain, il a droit à l'erreur mais surtout il y repense après son match.

Les premiers matchs dans une carrière sont toujours des évènements marquants, on entre dans le bain et on se retrouve souvent seul au beau milieu de 22 joueurs plus ceux sur le banc, c'est impressionnant et stressant. J'ai commencé dans le district de la Somme où j'ai passé mon examen d'arbitre, je me souviens de mon président de club à l'époque (Villers-Bocage près d'Amiens) qui m'avait énormément aidé que ce soit pour l'encouragement mais les équipements. Puis je suis reparti dans ma ville natale, Auxerre. Mon grand-père était lui-même arbitre avant et m'a beaucoup accompagné. Il a été un grand appuie et soutien m'emmenant souvent à mes matchs même ceux qui étaient loin et je sais qu'il aimerait que je revienne dans la région pour me suivre à nouveau, merci Papi.

Mais j'ai également rencontré quelqu'un d'exceptionnel. Il m'a aidé, suivi et me suis toujours d'ailleurs. En revenant, j'étais toujours jeune arbitre de district et il m'a aidé à progresser et évoluer pour monter JAL. Un soutien comme un mentor qui est très vite devenu un très grand ami sur qui on peut compter à tout moment. Le travail paie toujours. Un soutien également au moment de passer l'examen Ligue sénior. Une période très courte pour la préparation de cet examen qui se finira par une réussite. Si j'en suis où je suis aujourd'hui c'est en très grande partie grâce à lui et son soutien indéfectible. Cet Homme, cet ami, c'est Thierry GRODET, aujourd'hui excellent président de l'UNAF 89. Un fervent défenseur des arbitres, vers qui chacun peut se tourner avec confiance.

J'en oublie sûrement comme différentes personnes rencontrées lors d'évènements au cours d'une saison mais chaque rencontre apporte quelques choses (Bénévoles, arbitres, CTRA, ETDA, ETRA, présidents...).

4-Enfin, tu es adhérent à l’UNAF, que cela représente-t-il pour toi ?

Une grande famille sur qui on peut compter, c'est la première chose qui me vient à l'esprit. Amitié, convivialité, bonne humeur, rigueur, défense des arbitres. L'UNAF c'est avant tout une famille d'arbitres mais pas que puisqu'il peut y avoir des sympathisants. Dès le début, il m'a paru logique d'y adhérer pour avoir le soutien nécessaire en cas de besoin, et je l'ai eu quand j'étais dans le besoin, mais également pour y rencontrer pas mal de gens du même monde, se sentir soutenu.

Les différentes interventions et manifestations aident à créer cette bonne ambiance en son sein. Et c'est de l'organisation tout ça. Il m'a paru également clair et logique de rentrer dans le bureau de l'UNAF 89 avec Thierry comme président, je savais que le résultat serait au rendez-vous. Plaisir, convivialité et rigueur.

En revanche, ce qui est dommageable c'est qu'on ait besoin de l'UNAF à cause de la montée accrue des violences diverses dont subissent les arbitres. C'est le côté plus négatif de l'association mais ça ce n'est pas de notre faute.

Je suis fier de faire partie de cette famille.

5-As-tu une dernière chose à nous dire ?

Qu'attendez-vous pour adhérer ?

Merci à vous pour votre travail et votre soutien.
A bientôt sur les terrains ou en dehors et vive l'UNAF.