Olivier MICHON

1. Bonjour Olivier, peux-tu te présenter rapidement ?

Bonjour, je m’appelle Olivier Michon, j’ai 32 ans et je suis moniteur Auto-Ecole sur Mâcon. J’entame ma 17ème année dans l’arbitrage avec toujours autant de plaisir.

2. Dans quelles conditions es-tu venu à l’arbitrage ?

A la base pour aider mon club car il manquait un arbitre. J’ai dit oui sans réfléchir mais je ne regrette pas du tout mon choix. J’ai toujours dit que lorsque je ne prendrai plus de plaisir, j’arrêterai. Je suis toujours présent et avec la même flamme !

3. Peux-tu nous évoquer ta vie d’arbitre, ton ressenti, les moments agréables ou plus difficiles dans cette fonction ? Des évènements que tu as vécu ou des gens que tu as rencontrés ou côtoyés t’ont-ils marqué dans ta carrière arbitrale ?

J’ai eu la chance de monter rapidement dans la fonction d’arbitre. En 5 ans, je suis passé de Jeune Arbitre de District à Jeune Arbitre Fédéral et arbitre en division honneur. Malheureusement, j’ai raté mon passage à la Fédération et avec un changement professionnel, je n’ai pas voulu retenter ma chance. Je suis donc au plus haut niveau régional depuis 11 ans mais avec la refonte des championnats j’ai eu le privilège de monter en Régional Elite pour arbitrer en National 3. Je prends donc énormément de plaisir et je vais tout faire pour rester à ce niveau car la concurrence est rude.

Mes années JAF m’ont permis de vivre des moments exceptionnels comme arbitre au Stade Gerland (serrer la main de Z. Zidane !), un 8ème de Finale de Gambardella entre l’ASSE et Monaco, des week-ends dans le sud avec Jérôme Zoltner, arbitrer des futures stars comme Riad Boudebouz, Marvin Martin, Karim Benzema, Alexandre Lacazette, Maxime Gonalons et plein d’autres. Le meilleur que j’ai arbitré reste l’excellent Miralem Pjanic qui fait les beaux jours de la Juventus actuellement.

Dernièrement, j’ai officié lors du derby entre Louhans-Cuiseaux et Gueugnon en N3 avec une super ambiance et 2 belles équipes.
Mais l’arbitrage c’est aussi des moments plus compliqués avec des menaces de mort, des joueurs qui s’énervent, des terrains où je ne veux plus mettre les pieds car l’insécurité y est présente.
Beaucoup de personnes m’ont aidé à parfaire mon arbitrage, le premier était Roland Ducrozet à Mâcon mais il y en a eu plein d’autres que je remercie au passage car ce sont grâce à leurs conseils que j’ai pu évoluer positivement dans cette fonction.

4. Enfin, tu es adhérent à l’Unaf, que cela représente-t-il pour toi ?

Je suis adhérent UNAF depuis ma première année, cela représente beaucoup car c’est une association qui permet de côtoyer les autres arbitres à travers diverses manifestations et de se sentir mieux dans cette difficile fonction.
L’UNAF, c’est surtout une aide précieuse en cas de problème. J’ai pu m’en rendre compte en 2014 lorsque j’ai eu un gros problème avec un joueur. L’UNAF a mis tout en œuvre pour m’aider moralement et administrativement pour monter un dossier complet afin de faire comprendre à ce joueur qu’il a dépassé les bornes.
J’ai également fait partie du bureau de l’UNAF 71 Pays-Saônois plusieurs années ainsi que de la section Régionale aux côtés de Laurent Bollet.

5. As-tu une dernière chose à nous dire ?

Je profite de cette tribune pour dire aux jeunes et moins jeunes qui veulent se lancer dans l’arbitrage qu’on vous accueille avec plaisir et que cette fonction, difficile, vous aidera dans votre vie de tous les jours en vous aidant à vous exprimer plus facilement, à affirmer votre caractère et surtout à être capable de gérer des conflits. L’arbitrage, c’est une belle école de la vie !
Merci à l’UNAF pour ce portrait.

Sur la photo : à gauche : Valérian THIBERT et à droite : Jérémy HAVARD