Véritable cadeau de Noël pour l'arbitrage bourguignon en cette belle fin d'année avec  les promotions de Pierre Gaillouste en tant que fédéral 2, de Céline Bragowski comme Fédéral 1 Féminine et Alexandra Collin comme Fédéral 2 Féminine.

Des promotions en cours de saison pour ces trois arbitres qui bénéficient des passerelles mises en place au niveau de la DTA et qui permettent à des arbitres repérés sur leurs premiers contrôles d'accéder au niveau supérieur.

Nous avons rencontré Alexandra Collin, qui à 22 ans fait partie de ces trois élus et qui a accepté de répondre à nos questions.

1- Bonjour Alexandra, peux-tu te présenter rapidement ?

J’ai 22 ans, je suis étudiante en dernière année d'école de Kiné à Dijon et arbitre depuis 9 ans pour le club du FLL Gergy Verjux.

2- Comment es-tu venu à l'arbitrage et quel a été ton parcours jusqu'à ce jour ?

J’ai joué 7 ans au foot puis, arrivée à la limite d'âge qui oblige les filles à jouer dans une équipe féminine, je me suis tournée vers l'arbitrage. Mon club manquait d'arbitres et c’est un ancien arbitre qui m’a proposé de passer l'examen.

J'ai passé mon examen d'arbitre de district à 13 ans puis fais quelques années en tant que jeune arbitre de district et jeune arbitre de ligue. En 2013, j'ai été nommée jeune arbitre fédérale. En ligue, je suis arbitre L1 depuis 2 saisons.

3- Tu viens donc d'être nommé arbitre Fédéral Féminine 2, que représente cette promotion et quelles sont alors tes ambitions ?

Cette promotion est une réelle chance puisqu'elle m’a permis de rejoindre la fédération suite à mon parcours JAF. C'est aussi la récompense de plusieurs années de travail et d'investissement. Maintenant, mon objectif est de prendre du plaisir sur les terrains de D2 et de DH, tout en faisant le maximum pour monter.

4- Des moments particuliers, des personnes ont-ils compté pour toi à ce jour dans cette progression ?

Des moments particuliers, il y en a beaucoup. Mes souvenirs de coupes nationales chez les jeunes resteront sans doute les meilleurs de mes années de jeune arbitre de ligue avec de très belles rencontres humaines. De mes années de JAF, c’est certainement le derby Nancy-Metz dans le stade Marcel Picot avec une ambiance phénoménale pour un match d’U19 Nationaux qui restera gravé.

Des personnes qui ont compté, il y en a trop pour les citer individuellement. Tout d'abord mes proches, notamment mes parents qui m’accompagnent sur les terrains depuis mes débuts en tant que joueuse. Mes amis qui sont d'un réel soutien aussi bien pour l'arbitrage que pour mes études. Mais aussi mon club de foot, ainsi que tous les formateurs de la CDA du Pays Saonois, de la CRA de Bourgogne et notamment de sa section féminine. Je les remercie tous pour ce qu'ils ont fait !

5- Quel regard portes-tu sur l'arbitrage Féminin, et comment est-il perçu notamment dans un milieu encore très masculin ?

L'arbitrage féminin est en pleine évolution, tout comme le football féminin. Il y a de plus en plus d'arbitres féminines et il faut que cela continue ! Les instances oeuvrent à tous les niveaux, que ce soit en district, en ligue ou à la fédération et de plus en plus de choses sont mises en place pour les arbitres féminines.

Pour ma part, évoluer dans un milieu d'hommes ne me pose pas de problème. C'est plutôt à mes homologues masculins qu'il faudrait poser la question de voir des femmes apparaître à leurs côtés. Je pense même qu'une arbitre féminine qui dirige un match masculin a un effet d'apaisement sur le climat du match. C'est un atout que nous avons par rapport à eux.

Mais, comme dans tous les milieux, l'arrivée d'une femme dans un milieu d'homme est à double tranchant. Soit les réactions au bord des terrains sont positives et même encourageantes, soit nous avons le droit à des réflexions misogynes datant du moyen âge (rires).

6- Enfin, as-tu autre chose à nous dire ?

Oui, L’UNAF a toujours été à mes côtés dans les bons moments et les moins bons.

En tant que représentante des jeunes arbitres et des féminines dans ma section UNAF, je voulais rappeler à tous qu'il est important d’adhérer à cette association. Outre l'aspect de protection, l’UNAF c’est également de bons moments de convivialité avec par exemple le tournoi Louis Teregeoyl pour les jeunes arbitres auquel j'ai déjà participé.