Portrait d'arbitre n°6 : Maxim PLAT - une fin de saison passionnante....

Bonjour Maxim, peux-tu te présenter rapidement ?

Après avoir fait mes gammes au sein du District du Pays-Minier puis au travers de la Ligue de Bourgogne, j’ai la chance, à 22 ans, de connaître ma quatrième et dernière année en tant que jeune arbitre de la Fédération.  
Je suis encore étudiant en droit.

Dans quelles conditions es-tu venu à l’arbitrage ?

A vrai dire, je suis arrivé dans ce monde un peu par hasard. 
Alors que j’avais quinze ans, j’ai eu l’occasion de prendre le sifflet lors d’un tournoi de poussins organisé par mon club. A cette occasion, j’ai rencontré Manuel SEIXAS qui m’a donné envie d’aller voir d’un petit peu plus près ce milieu encore inconnu. Quelques mois plus tard, il me rappelait et décidait de m’emmener au cours théorique organisé par la commission des arbitres du Pays Minier. C’est ainsi, que cette belle aventure a commencé… 

Peux-tu nous évoquer ta vie d’arbitre, ton ressenti, les moments agréables ou plus difficiles dans cette fonction. Des évènements que tu as vécu ou des gens que tu as rencontrés ou côtoyés t’ont-ils marqué dans ta carrière arbitrale ?

La vie d’un arbitre au quotidien, ce n’est ni plus, ni moins que la vie d’un sportif lambda. 
Je prends mon sac deux à trois fois par semaine, comme un joueur, pour aller m’entrainer avec mes amis. Puis, quand vient le dimanche, je quitte mes partenaires d’entrainement pour retrouver mon équipe, à savoir les deux collègues qui m’accompagneront pendant 90 minutes. 

Pour le reste, il est assez difficile de parler de soi, notamment à mon âge où il est très compliqué d’avoir un recul sur la situation du fait de ma très faible expérience. Pour le moment, ma carrière n’est constituée que de moments de pur bonheur. Grâce à l’aide de chacun, j’ai eu l’occasion d’arbitrer de magnifiques matches de football et ce dans des endroits formidables.

Il y aurait tant de moments fabuleux à raconter. Je pourrais parler de la semaine passée dans le château des Bleus à Clairefontaine lors d’une Coupe Nationale, ou bien du derby entre l’O. Lyonnais et l’AS Saint-Etienne que j’ai eu la chance d’arbitrer. 

Mais en toute franchise, les meilleurs moments que j’ai passé ont été ceux en Coupe Gambardella. Les joueurs parlent de la magie de la Coupe, je crois que les arbitres peuvent en dire autant ! Si je ne devais retenir qu’un match de ma petite carrière, ce serait celui qui a opposé le Paris Saint Germain au Racing Colombes 92 en quart de finale de Gambardella. 
Le jeu, l’ambiance, la tension, tous les éléments étaient réunis pour vivre un moment unique ! 

Tu viens d’apprendre récemment que la LBF t’avait sélectionné pour l’examen Fédéral 4 en juin prochain. Quel a été ton premier sentiment ?

Forcément satisfait d'avoir passé cette première étape mais mon regard a été instantanément projeté vers les futures échéances car ce rêve peut prendre fin sans même avoir mis les pieds sur les terrains de CFA et CFA 2. 

Comment se déroule cette sélection ? 

Au sein du groupe des arbitres de Division d'Honneur, il existe un sous-groupe dit des "Potentiels". Ce sous groupe est composé de tous les arbitres ayant déjà une expérience d'au moins une année en DH et qui sont âgés de moins de 31 ans.

S'en suit un concours interne à la Ligue, concours où sont prises en compte nos aptitudes théoriques et pratiques. C'est ainsi que la semaine dernière, nous avons appris, avec François LE METAYER, notre sélection. 

Quel va donc être maintenant ton programme avant cette échéance de juin ?

Les six semaines qui nous rapproche du concours théoriques sont capitales car tout peut déjà s'arrêter à ce moment (seul sera retenu une vingtaine de candidat pour continuer l'aventure sur le terrain alors que plus de cinquante arbitres passeront l'épreuve théorique à Paris). Cela passe donc par des révisions quotidiennes. Rien ne doit être laissé au hasard.

D’autre part la DTA t’a désigné pour officier au centre lors de l’une des deux demi-finales de la coupe Gambardella. Que représente cette désignation pour toi ?

Cela représente un aboutissement pour ma carrière de Jeune Arbitre Fédéral ! 
On arbitre pour avoir la chance, mais aussi la responsabilité de diriger des matchs comme celui-là. Charge à moi maintenant de rendre la confiance qui m'a été donné en rendant une copie propre dimanche prochain. 

A un moment si important dans ta carrière d’arbitre, à qui souhaiterais tu rendre hommage en particulier ?

Tellement de gens m'ont aidé, soutenu qu'il est compliqué de ressortir quelqu'un en particulier.
Mes proches bien sur car ils ont contribué à créer cet équilibre nécessaire pour performer à ce niveau. Mais aussi tous les membres de la CDA, et de la CRA qui ont, chacun d'entre eux, apporté leur petite touche à l'édifice. 

Enfin tu es adhérent à l’UNAF, que cela représente-t-il pour toi ?

Plus qu’être adhérent, je suis délégué juridique départemental de l’UNAF 71 Pays Minier.
L’arbitrage est un jeu ! Il est inacceptable que des personnes viennent, volontairement et ce par pur méchanceté ruiner ce jeu et le plaisir que prend l’arbitre chaque week-end. C’est donc pour assurer la sérénité et le plaisir de chaque directeur de jeu que j’ai accepté cette mission pour que joueurs et arbitres se fassent plaisir, ensemble, sur nos terrains de football. 

As-tu une dernière chose à nous dire ?

Sans les citer en particulier par peur d’en oublier, simplement remercier toutes les personnes qui m’ont permis de vivre tous ces agréables moments et qui me permettent encore, et je l’espère pour longtemps, de progresser et de prendre du plaisir chaque week-end.