Un match de football dure 90 minutes mais à l’inverse de sports comme le basket ou le hand cette durée n’est pas calquée à la durée effective de jeu. En effet, l’arbitre est maître du temps et les arrêts de jeu qui arrivent au terme des 90 minutes sont à sa libre appréciation.
Toutefois, il doit tenir compte de certains impératifs dictés par les lois du jeu qui définissent 5 motifs permettant à, ou obligeant l’arbitre à définir cette durée des arrêts de jeu :
- Les remplacements des joueurs
- L’examen des joueurs blessés
- Le transport des joueurs blessés
- les manœuvres visant à perdre du temps délibérément
- toute autre cause
Concernant les remplacements des joueurs et le transport des joueurs blessés, la direction technique de l’arbitrage française avait été en quelque sorte précurseur en ce domaine. Effectivement, depuis une dizaine de saisons, il était déjà demandé à nos arbitres de rajouter 30 secondes par remplacements et une minute minimum pour le transport des joueurs blessés.
Cette particularité française a depuis été reprise par la FIFA et l’UEFA depuis 3 saisons, ces 2 institutions demandant à ses arbitres de tenir compte de ce temps à rajouter.
Les manœuvres visant à perdre du temps délibérément sont par contre laissées à la complète appréciation du directeur de jeu. Ce sont toutes ces manœuvres que peuvent utiliser les joueurs pour gagner du temps comme :
- Retarder la reprise du jeu
- Ne pas se mettre à distance réglementaire
- Après un but, manifester trop longuement sa joie
- Garder le ballon ou le repousser après un arrêt de jeu
- Feindre ou simuler une blessure
L’ensemble de ses faits, bien entendu, peuvent avoir fait l’objet de sanctions disciplinaires, ce qui ne doit pas empêcher l’arbitre de rajouter le temps qu’il estimera perdu.
Enfin, concernant le motif intitulé comme toute autre cause, il s’agit pour l’arbitre de tenir compte de tous les faits non directement liés au jeu et aux joueurs et qui peuvent lui permettre de rajouter du temps complémentaire comme un envahissement de terrain, la présence d’un corps étranger, la pose d’une réserve technique….
Les arrêts de jeu sont communiqués par soit par le 4ème arbitre avec le panneau prévu à cet effet, le cas échéant, ou par l’arbitre lui-même qui s’adressera directement aux bancs de touche et au délégué. Toutefois en l’absence de 4ème arbitre, le délégué n’est pas habilité à monter via le panneau le temps des arrêts de jeu. Le temps alors présenté ou annoncé est un temps minimum que l’arbitre peut encore prolonger si des éléments nouveaux surviennent pendant ces arrêts de jeu.
Enfin les arrêts de jeu, même s’ils répondent plus qu’avant à des impératifs fixés par les lois du jeu, doivent aussi pour l’arbitre refléter d’un minimum de psychologie et d’intelligence. Est-il important de prolonger une partie si le score est large entre les 2 équipes ? Doit-on prolonger une partie ou le jeu est extrêmement dur et viril ? Ne faut-il pas ressentir parfois l’attitude voir la demande des joueurs des 2 camps ?
Cette période des arrêts de jeu est une période délicate ou les arbitres doivent être prudents et concentrés car un but, un pénalty, une exclusion survenant lors de celle-ci est toujours une source de contestation…….
C’est pourquoi il est par contre recommandé aux arbitres de ne pas faire preuve de zèle ou de complaisance et de rester excessivement vigilant jusqu’au coup de sifflet final.
