La prise en charge de la blessure d’un joueur lors d’un match nécessite de la part des arbitres une parfaite connaissance des lois du jeu.

Dans la situation générale, un joueur peut être examiné sur le terrain mais les soins n’ont pas à y être dispensés, sauf les cas que nous verrons ultérieurement.

Le joueur blessé est le seul joueur qui a le droit de quitter l’aire de jeu pour recevoir des soins sans l’autorisation de l’arbitre. Par contre, il ne peut pas revenir sur le terrain sans l’autorisation préalable de l’arbitre sous peine d’être averti pour ce motif.

Quand le joueur est sorti de lui-même et sans intervention de l’arbitre, son retour peut avoir lieu à n’importe quel moment du jeu. A contrario, quand un joueur blessé est évacué sur la demande de l’arbitre, le jeu doit alors avoir repris avant que l’arbitre ne permette son retour.

Remarque : Le retour d’un joueur blessé suite à l’accord de l’arbitre ne peut se faire que depuis une ligne de touche quand le ballon est en jeu, et de n’importe quelle partie du terrain quand le ballon n’est pas en jeu.

Cas particuliers :

• Joueur blessé qui nécessite des soins : il est demandé aux arbitres d’être vigilants quand un joueur semble blessé et d’arrêter le jeu le cas échéant pour permettre son évacuation hors du terrain. Bien entendu, l’arbitre doit en fonction de l’apparence de la blessure, du contexte du match savoir quand il doit ou non suspendre la rencontre afin non plus de ne pas hacher sans arrêt le déroulement du jeu.
• Joueur qui présente un saignement : Le joueur qui présente un saignement doit obligatoirement être évacué pour stopper celui-ci et ne pourra revenir que lorsque l’arbitre aura vérifié l’arrêt de celui-ci lors d’un arrêt de jeu en compétition district ou ligue (le 4e peut donner l’indication à l’arbitre dans les matchs de haut niveau). Il est précisé qu’un maillot maculé de sang doit être soit nettoyé ou changé.
• Les soins sur le terrain : Dans certaines situations précises, l’arbitre doit alors déroger à la règle afin de permettre des soins sur le terrain :
  • Lorsque le gardien est blessé puisqu’on ne peut pas permettre que le jeu se déroule sans gardien de but. Le jeu reprendra quand il sera rétabli.
  • Lorsqu’un joueur et un gardien se sont blessés dans la même action : on peut permettre les soins du joueur sur le terrain tant que le gardien n’est pas rétabli. Dès que le gardien est prêt, le joueur est alors évacué s’il nécessite encore des soins.
  • Lorsque deux joueurs de la même équipe sont entrés en collision : on peut permettre les soins des joueurs sur le terrain. Dès que l’un des 2 joueurs est prêt, son coéquipier est alors évacué s’il nécessite encore des soins.
    • Remarque : dans ces deux derniers cas, la notion de blessure dans la même action, souvent par collision, est à prendre en considération. En effet, par exemple, si 2 coéquipiers se retrouvent au sol, ils seront évacués si les blessures proviennent de 2 chocs différents.
  • La blessure grave : toute blessure grave ou situation d’urgence est bien entendu une dérogation qui doit permettre les soins sur le terrain le cas échéant. Dans ce cas précis, le temps imparti est laissé à l’appréciation de l’arbitre et n’est pas limité.
  • Une équipe qui joue à 8 : quand une équipe se retrouve à 8 joueurs du fait d’expulsions ou de joueurs blessés, il n’est pas nécessaire de faire évacuer le 8e joueur qui serait blessé. En effet, le match ne peut pas reprendre à 7 joueurs en compétition française (on peut jouer à 7 en compétitions internationales). Dans cette situation exceptionnelle, si le 8e joueur sort de lui-même du terrain pour recevoir des soins, l’arbitre doit attendre un arrêt naturel du jeu et n’a pas à stopper la rencontre immédiatement.

Un cas vidéo intéressant :
https://www.youtube.com/watch?v=SPx9Zalus2U

La vidéo ci-jointe reprend l’un de ces cas particuliers où 2 joueurs défenseurs en orange se télescopent dans le cours du jeu. A juste titre, l’arbitre ne stoppe pas immédiatement la rencontre, cette action n’étant en rien illicite.

Hélas l’arbitre, suite à l’intervention des soigneurs, n’aurait pas dû demander aux joueurs de quitter le terrain conformément aux lois du jeu et auraient dû permettre la reprise du jeu en leur présence.

En outre, on remarque qu’à juste titre, le cinquième arbitre en corrélation avec son central ne permet pas le retour des 2 joueurs depuis la ligne de but puisque le ballon est en jeu ; ce n’est que lorsqu’ il sifflera un CF ultérieurement, et que le jeu sera arrêté que l’arbitre permettra aux 2 joueurs de revenir.