Début Avril, Régis Champet a pu rencontrer Clément Turpin suite à sa sélection pour la coupe du monde en Russie. Comme à son habitude, il a accepté de réponde à ses questions ......
Bonjour Clément, tu viens d’apprendre ta sélection pour la Coupe du Monde... A ce moment précis, à qui ou à quoi pense-t-on ?
Beaucoup de joie et de fierté à la fois individuelle et collective. Car c'est bien 3 arbitres français qui partiront en Russie, Nicolas Danos, Cyril Gringore et moi. Sans eux, toute cette aventure n'aurait pas pu se réaliser.
J'ai évidemment une pensée pour tous mes collègues de L1 avec nous vivons tant de moments. Cette sélection doit leur faire plaisir et vient récompenser tout le travail que nous faisons au quotidien.
J'ai enfin une pensée pour les 25000 arbitres français qui tous les week end permettent à des millions de jeunes et moins jeunes footballeurs d'aller exprimer leur passion sur les terrains. Cette sélection s'est aussi un peu la leur car il y a 20 ans tout juste, je faisais partis de ceux-là.
Depuis quelques temps, tu savais que ta sélection était possible, comment aborde t-on cette période, n’étais-tu pas trop perturbé par tout ce que peut représenter celle-ci ?
Nous ne savions pas quand la sélection serait annoncée. On essayait de rester focaliser sur nos performances mais forcément avec dans un coin de la tête cet évènement.
Le rythme intense de compétition ces dernières semaines ne nous a pas trop permis de cogiter à tout cela.
Après c'est la règle de haut niveau. Il faut savoir vivre avec et rester solide. Ma famille m'a aidé en ce sens.
On est un peu chauvin et on n’oublie pas dans notre district que tu as grandi chez nous... Et cette sélection, c’est aussi un peu la nôtre, es-tu d’accord qu’on te demande de nous faire partager ton émotion ?
Bien sûr qu'ici c'est chez moi !
J'ai joué au football ici à Montceau puis passé mes 1ers examens. Je pense d'ailleurs à Eugène Zabawski qui a été mon 1er formateur/Observateur. C'était à Blanzy, je m'en souviens comme si c'était hier ;
Je pense à toi Régis, Premier Président de CDA mais surtout vrai complice et ami. Je pense aux différentes soirées et manifestation de notre amicale UNAF. Je pense à Nicolas Flèche, Alain Scaramazza avec qui j'ai débuté et avec qui je travaille aujourd'hui. Je pense à Michel Martin, mon 1er président de District et sa coupe du monde des collégiens qui restera un très beau souvenir. Je pense à Jérôme Loreau qui m'a accompagné et observé sur mes tous premiers matches, à Laurent Sœur et bien d'autres.
Génelard, Perrecy, La Clayette, Bourbon, Autun etc... tous ses terrains où j'ai commencé. Bref beaucoup de souvenirs de chez nous qui reviennent.
Enfin, as-tu le sentiment aujourd’hui d’un aboutissement ou ressens-tu le poids de tout ce qu'on est en droit d’attendre de toi pour ce grand évènement ?
Ce n'est pas un aboutissement. C'est une nouvelle étape.
A la sortie de l'Euro je m'étais fixé un objectif que j'avais partagé et présenté à Nicolas et Cyril : Se qualifier à la coupe du monde.
On ne l'avait pas crié sur tous les toits, mais on s'était promis de faire tout ce que l'on pouvait pour ne pas regretter.
A l'époque il m'avait pris pour un fou. Mais on a travaillé, beaucoup travaillé et au final l'objectif est atteint.
Alors maintenant on va s'en fixer d'autres, comptez sur moi, mais là encore, je les garderai pour moi.
