[UNAF SR] : Portrait d’arbitre – Gwenaël MARTIN

1. Bonjour Gwenaël, peux-tu te présenter rapidement ?

Je me nomme Gwenaël. J'ai 25 ans et je suis arbitre de football en Ligue de Bourgogne - Franche Comté. Depuis 2016, je suis co-responsable de la formation pour la CDA de Saône et Loire.

2. Dans quelles conditions es-tu venu à l’arbitrage ?

Je suis arbitre (central) depuis 2006. Cela fait donc 10 ans que j'officie. J'ai été jeune arbitre de ligue, JAF, et je suis R1 depuis 2017. D'un naturel plutôt réservé, l'arbitrage m'a beaucoup fait grandir. Cette activité sportive est également une formidable école de la vie. Alors que j'étais footballeur, je me suis blessé à l'âge de 14 ans. Après un an sans aucune activité physique, Alain Boulay, à cette époque arbitre en R1, m'a proposé de m'essayer à l'arbitrage. Il avait vu juste puisque 10 ans plus tard, je suis toujours animé par la même passion au quotidien.

3. Peux-tu nous évoquer ta vie d’arbitre, ton ressenti, les moments agréables ou plus difficiles dans cette fonction ? Des évènements que tu as vécu ou des gens que tu as rencontrés ou côtoyés t’ont-ils marqué dans ta carrière arbitrale ?

L'arbitrage est une passion très prenante. Toute proportion gardée, je rêve un jour de devenir un salarié du football, et tout particulièrement de l'arbitrage. Arbitrer ne se résume pas à figurer sur un terrain pendant 90 minutes. Non, c'est bien plus que cela... En tant que co-responsable de la formation en CDA, j'ai la chance de consacrer une bonne partie de mon temps libre à cette activité qui m'apporte énormément. Humainement, on peut en tirer de nombreux enseignements, tout en ayant la sensation de se sentir vraiment utile. Indéniablement, l'un de mes meilleurs souvenirs sur le rectangle vert reste un match de U19 à Marseille, la capitale du foot... J'ai aussi connu quelques déboires, bien entendu, comme tout le monde, mais à l'image de la vie, l'arbitrage nous apprend à ne pas lâcher, car rien n'est jamais perdu.

4. Enfin, tu es adhérent à l’Unaf, que cela représente-t-il pour toi ?

Fort logiquement, je suis adhérent à l'UNAF. Sans le "club" numéro 1 des arbitres, notre quotidien d'homme en noir serait bien triste. Aucune institution ne se mouille autant pour les arbitres, dans la peine comme dans la joie.

5. As-tu une dernière chose à nous dire ?

Adhérez à l'UNAF, faites adhérer et n'oubliez jamais que le football n'est qu'un sport, rien ne justifie qu'un arbitre se fasse conspuer... Une prise en compte sérieuse des revendications du corps arbitral est à mes yeux le seul moyen d'améliorer l'image de ce sport que nous chérissons tant.