Coin Presse : Frappés par la limite d’âge, deux arbitres changent de cap

Journal de Saône et Loire du 13/09/16

Georges Zenuth et Walter Martinelli comptent chacun près de 30 ans d’arbitrage. Un long bail qui s’est terminé officiellement en juin.

Georges Zenuth et Walter Martinelli ne sont pas des perdreaux de l’année. Ils ont derrière eux près de 30 ans d’arbitrage. Ils tirent leur révérence à cause de la limite d’âge, mais restent à disposition pour superviser sur le terrain des jeunes arbitres avides de faire aussi bien que leurs aînés. Le titre d’observateur est une pointure qui leur va à merveille avec en poche le bâton de maréchal.

Walter Martinelli totalise 28 saisons d’arbitrage. « Je marche sur mes 63 ans et j’ai du mal à tourner la page car le test d’efforts a été positif. Mais il faut se faire une raison, même si j’aurai aimé poursuivre. D’autant que ma dernière année me laisse un très mauvais souvenir car j’ai été accusé à tort d’un mauvais geste. Il a fallu que je fasse la preuve de mon innocence avec l’appui de plusieurs personnes.

Des souvenirs ancrés

Pour autant, rien n’est fini pour lui « J’ai débuté comme observateur en district dimanche 4 septembre pour le match Bois-du Verne-Chauffailles en promotion de district. C’est un contexte différent mais j’ai toujours le plaisir d’assister à un match. »

Georges Zenuth cumule 20 ans au sifflet de la ligue de Bourgogne. « J’ai pris le sifflet en 1981 et j’ai gravi les échelons qui conduisent à diriger un match au centre du terrain au niveau ligue de Bourgogne, ceci après avoir arbitré deux saisons en district. J’allais souvent dans l’Yonne. mon plus long déplacement a été à Sens. Aujourd’hui, je suis observateur en ligue de Bourgogne pour les catégories 16,18 et 19 ans et je suis appelé à superviser les arbitres qui sont candidats à diriger un match de ligue. Mais il aussi nécessaire de se former car de nombreux points ont changé cette saison dans les règles du jeu. Toutes ces années laissent des souvenirs. « Le meilleur, c’est en 1995 lors des 20 ans du district avec un grand rassemblement sportif au stade Jean-Garnier. Mon plus mauvais, c’est un match qui est parti en sucette dans la Nièvre. Avec le recul, j’ai pu faire une analyse : je n’avais pas assez de métier à ce niveau. »

« Des grands messieurs de l’arbitrage »

Le jeune Creusotin Maxime Plat, arbitre fédéral, confie : « Que ce soit au centre ou à la touche, ces deux référés ont été en général très appréciés par les dirigeants des clubs. Ce sont de grands messieurs de l’arbitrage sur qui on pouvait compter toute la saison. Pour arbitrer pendant 30 ans, il faut en vouloir et ils peuvent être cités en exemple. Moi qui suis beaucoup plus jeune dans ce métier, je me permets de tirer un grand coup de chapeau à ces deux retraités qui ne vont pas pour autant lâcher complètement le sifflet car ils sont toujours et encore prêts à rendre des services. »