Examens fédéraux

Les arbitres bourguignons ont passé les épreuves écrites des examens fédéraux.
 
Début juin, l'ensemble des candidats présentés par les ligues régionales ont passé les épreuves écrites des examens fédéraux au titre d'arbitre fédéral 4, de Jeune arbitre de la fédération,  arbitre fédérale 2 féminin et Futsal. 
 
La Ligue De Bourgogne n’avait présenté que des candidats à l'examen F4  (Victor Billy et Romaric Vyon) et à l'examen de jeune arbitre de la fédération en l’occurrence  Alexandre Grober, Mathilde Front, Sebastien Groberot et Huot Marchand
Ces épreuves sont particulièrement difficiles puisque soumises à forte concurrence et seuls les meilleurs puisqu'il s'agit d'un concours pourront prétendre la saison prochaine à passer les épreuves pratiques. 
 
L'ensemble des examens s'est déroulé au CREPS de Reims et les candidats en plus des épreuves écrites ont dû subir les épreuves physiques d’admissibilité. 
 
Nos candidats les ont réussi avec brio et attendent  maintenant les résultats des épreuves écrites qui interviendront à la mi-juin.
 
À noter que Mathilde Front qui a passé le concours de jeune arbitre fédéral était l'une des deux seuls féminines présentes à ce concours. En cas de réussite, elle obtiendrait de droit le titre d'arbitre fédéral féminin 2 dés l'âge de 21 ans. 
 
Le président de notre section départementale Régis Champet était présent lors de ces concours puisqu'il est membre de la section des lois du jeu qui a en charge l'organisation de l'ensemble de ces examens. 
 
À fin de mieux pour voir s'immerger  dans un tel concours nous avons sollicité Romaric Vyon qui a bien voulu répondre à nos questions ci-dessous.....
 
1- Bonjour Romaric, peux-tu tout d’abord te présenter rapidement ? 
 
Je m’appelle Romaric Vyon et j’ai 23 ans. Je suis originaire de Branges dans le pays saônois où j’y ai fait mes armes en tant que joueur jusqu’à l’âge de 15 ans. Je me suis ensuite lancé dans l’aventure arbitrale depuis maintenant presque 8 saisons. J’ai gravi les échelons pas à pas : en commençant par être jeune arbitre de district (JAD) puis jeune arbitre de ligue (JAL) et enfin jeune arbitre fédéral (JAF). Parallèlement et au niveau sénior je suis arbitre de division d’honneur (DH). L’année précédente, j’ai eu l’immense chance d’officier sur deux rencontres qui resteront ancrées à jamais dans ma mémoire : OM - PSG en 1/4 de finale de coupe Gambardella et un certain OL - Sochaux cette fois-ci en tant qu’arbitre assistant lors de a finale de cette même coupe au stade de France à St Denis.
 
2- La Ligue de Bourgogne t’a sélectionné pour passer l’examen Fédéral 4 qui s’est tenu à Reims les 3 et 4 juin. Comment as tu vécu cette sélection sur un plan personnel et comment est on retenu parmi tous les prétendants ?   
 
Sur le plan personnel, ce fut une grande joie que d’apprendre cette sélection moi qui concourais depuis trois années pour être candidat. Ces deux dernières années, j’ai d’ailleurs terminé troisième pour deux heureux… Pour être retenu, une série de tests est passée. Celle-ci est à la fois pratique et théorique. Pratique car l’ensemble des prétendants est vu sur des matches de DH par les trois même observateurs (Thierry WANIART, Régis CHAMPET, Jacques BADET). Les compétences athlétiques, techniques disciplinaires et managériales sont passées au crible. Au terme de ces observations, un classement est donné par chacun des observateurs. Théorique car nous passons 3 examens écrits qui permet lui aussi d’établir un classement. Au terme de toutes ces épreuves, les deux arbitres ayant les meilleurs classements sont nommés « candidat » pour représenter la ligue de Bourgogne à l’échelon fédéral. 
 
3- Cela représente t’il une charge de travail importante ? Comment t’es tu organisé ? Et en quoi consistent les épreuves de l’examen ? 
 
Pour performer sur le terrain et siffler justement, une excellente condition physique est requise. Cela demande donc d’aller régulièrement s’entrainer. Pour ma part, j’effectue 4 entrainements par semaine : un footing de récupération le lendemain du match, une séance dite de PMA qui permet d’augmenter sa capacité physique à répéter et soutenir des efforts intenses, une séance de badminton et enfin une séance de vitesse / explosivité. 
Je suis convaincu que l’on apprend énormément des autres. A ce titre, lorsque je suis de réserve ou que je suis blessé, je me rends sur les terrains bourguignons afin d’observer mes collègues arbitrer et éventuellement leur « emprunter » quelques outils qui fonctionnent. 
Sur le plan théorique maintenant, il faut savoir que nous présentons trois épreuves à l’examen : une dissertation d’ordre général touchant à différents domaines (sociaux, sportifs, psychologiques, philosophiques…) ; un questionnaire devant vérifier notre parfaite connaissance des lois du jeu ; une série de 10 vidéos à analyser sur les plans techniques et disciplinaires mais aussi sur les réponses « humaines » que l’on apporterait (comment gérer tel ou tel événement, quelles stratégies mises en place…).
Vous l’aurez bien compris, c’est effectivement une grosse charge de travail qui est nécessaire pour être bon dans la tête et avec ses jambes. L’organisation est donc millimétrée avec des révisions non pas quotidiennes mais presque… Toutefois, nous ne sommes pas seuls dans cette aventure. La ligue de Bourgogne a en effet ses formateurs comme fer de lance (Clément TURPIN, Régis CHAMPET, Guillaume PERRAU-NIEL, Jacquet BADET, Cyril ORTA...) sur lesquels nous pouvons nous appuyer lors des différents cours programmés tout au long de l’année ou même pour répondre à nos questions les plus farfelues lors de nos séquences de travaux individuels. 
 
4- A Reims, comment s’est passé ce contact particulier avec la première approche de l’arbitrage Fédéral ? et quel est ton premier ressenti sur les épreuves ? 
 
J’étais stressé... Il n’est jamais simple de passer un concours. Le doute et la peur sont très souvent présents. Je crains en effet d’échouer et de décevoir mes pairs qui ont oeuvré pour ma réussite mais que cette dernière ne soit pas au rendez-vous… Heureusement, j’ai eu un allié de poids dans ces moments d’angoisse. Victor BILLY (l’autre candidat de la ligue de Bourgogne) n’a eu de cesse que de me soutenir et pour cela je l’en remercie. 
Concernant mon ressenti, il est très difficile de porter un jugement objectif au terme des épreuves. C’est un concours et seuls les meilleurs seront retenus. Je ne sais pas ce qu’ont fait les autres mais j’ose espérer être meilleur qu’eux afin d’avoir l’opportunité de me défendre sur les terrains de CFA2 et CFA la saison prochaine. 
 
5- Maintenant, c’est l’attente des résultats mi-juin, la trêve qui arrive, quel sera ton programme estival ? 
 
Mon programme estival ? Tout d’abord me reposer après cette rude année et profiter de l’Euro. Ce n’est pas tous les jours que l’on a la chance de pouvoir suivre une telle compétition et en plus chez NOUS ! Mais le repos sera de courte durée puisque dès le début du mois de juillet il faudra retourner sur les terrains pour s’entrainer afin d’entamer cette nouvelle saison du mieux qu’il soit. A moi également de retravailler les lois du jeu puisque des changements de taille seront en place dès le 1er Juillet. 
 
6- As-tu autre chose à nous dire ? 
 
Je tenais à remercier publiquement l’ensemble de mes formateurs depuis le début de mon parcours. Si j’ai pu être candidat c’est en partie l’oeuvre de multiples personnes (observateurs, membres CDA, CRA, UNAF, arbitres, amis, proches…) et pas simplement grâce à mes compétences personnelles… Cette candidature n’est pas la mienne mais l’oeuvre de toutes ces rencontres. Pour cela je tiens encore à les remercier…
 
Enfin, remercier l’UNAF qui fournit un travail d’une grande qualité en matière de défense des arbitres. Elle nous permet de s’épanouir plus sereinement mais aussi de vivres des moments conviviaux et inoubliables. Je crois intimement que le plaisir est notre plus grande source de motivation et de satisfaction et que l’UNAF y participe grandement.