Coin Presse : Hugues SCHAFFER - « L’arbitrage, c’est l’école de la vie »

Extrait du Journal de Saône-et-Loire du Mardi 03 Mai 2016
 
Depuis 15 ans, Hugues Schaffer est l’homme en noir du club de football de Perrecy. Rencontre avec un passionné insatiable.
 
À 43 ans, Hugues Schaffer est un homme heureux. Depuis 15 ans, ce pompier professionnel s’épanouit dans l’arbitrage. Membre de l’Unaf 71 (Union nationale des arbitres) et représentant des arbitres au Comité directeur du district depuis huit ans, il est l’homme en noir de l’Association sportive de Perrecy-les-Forges (ASP) depuis 2003.
 
« Perrecy est mon club de cœur »
« Je suis originaire de Perrecy, raconte-t-il. J’ai débuté dans ce club à 8 ans. J’y suis resté trois saisons puis j’ai arrêté car le mercredi, j’allais à l’école des pompiers. J’ai repris à l’âge adulte. Perrecy est mon club de cœur. J’y prends ma licence pour qu’il soit en règle avec l’arbitrage. »
 
Une fidélité méritée car il doit au club de son enfance son plus beau souvenir : « J’avais 9 ans et on a joué en lever de rideau du match Saint-Étienne/Nantes au stade Geoffroy-Guichard. On a pris 11-0 par les locaux. Je ne sais pas s’ils étaient plus forts ou si nous étions trop impressionnés de jouer sur cette pelouse mythique, foulée par mon idole de l’époque, Michel Platini. »
 
En 2001, sa « carrière de joueur » touchant à sa fin, Hugues Schaffer devient arbitre pour rester sur le terrain. « L’aventure s’est montrée bien plus enrichissante que je ne le pensais, s’enthousiasme cet intarissable passionné. Le monde des arbitres est très solidaire, il faut le vivre pour le comprendre. L’arbitrage, c’est l’école de la vie. Prendre le sifflet et avoir des responsabilités donne confiance en soi, c’est extraordinaire. »
 
S’il a arbitré en promotion de ligue, fait la touche en CFA, en division d’honneur et en promotion d’honneur, Hugues Schaffer est retourné en district à sa demande il y a trois ans.
 
« J’ai toujours les yeux qui brillent »
« Je finis où tout a commencé. Je me souviens de chacun de mes matchs. Le premier restera toujours gravé dans ma mémoire. C’était Saint-Sernin/Étang en 3e division. J’étais contrôlé pour mon examen et j’ai oublié le ballon aux vestiaires ! »
 
Sa dernière saison ? Il préfère ne pas y penser. « Chaque dimanche matin quand je fais mon sac, j’ai toujours les yeux qui brillent. C’est magique ! Tant que j’aurai l’envie, je continuerai. »
 
V. ALAMO-BARBELIVIEN (CLP)