PSG-OM : Une histoire de Pénaltys…

Arbitrer un PSG-OM n’est pas toujours une simplicité et quand l’arbitre de la rencontre devient en quelque sorte un des éléments importants du résultat final, on imagine alors davantage le poids qui peut peser sur l’homme en noir.

Le football à cette grande particularité, que la victoire peut se résumer sur un seul but et qu’il devient donc la source de toute critique lorsque celui-ci n’est pas d’une clarté absolue… en cela les décisions de Benoit BASTIEN ce dimanche soir ont alimenté les propos et gazettes.

Et Pourtant, notre collègue est à créditer d’une excellente prestation sur les 4 décisions importantes de ce match :

  • Le CF accordé à Marseille à la limite de la surface de réparation : en effet, la main de Thiago Motta était manifestement hors de la SDR ! Et on doit créditer Benoit et son assistant d’une parfaite analyse dans une zone difficile. La ligne perpendiculaire de la SDR par rapport à la ligne de but est très difficile à juger pour un assistant : Chapeau messieurs !
  • Le CPR sur Ibrahimovic est une évidence : le gardien ne joue pas le ballon dont il se désintéresse totalement, il part genou en avant de le rétracter, et il percute l’attaquant qui ne peut aucunement l’éviter, alors qu’il avait déjà contrôlé le ballon. Evidemment la charge sur adversaire comme le définit la loi 12 entraine donc le CPR
  • Le CPR sur Barrada est un croc en jambe relevant lui aussi de la loi 12, ou on doit préciser que la simple tentative de, entraîne déjà un CPR. Bien entendu, l’attaquant amplifie la faute mais le geste du défenseur est totalement répréhensible.
  • Enfin et gardons le meilleur pour la fin, la main du défenseur marseillais devait-elle être sanctionnée ?

Que dit donc le texte de la loi 12 à ce sujet :

Un coup franc direct est également accordé (ici, un CPR car dans la surface de réparation) à l’équipe adverse du joueur qui :

  • tient un adversaire ;
  • crache sur un adversaire ;
  • touche délibérément le ballon de la main (excepté le gardien de but dans sa propre surface de réparation).

Et la FIFA rajoute dans une analyse complémentaire :

Toucher le ballon des mains
Il y a main lorsqu’il y a contact délibéré entre le ballon et la main ou le bras.
L’arbitre doit prendre en considération les critères suivants :

  • le mouvement de la main en direction du ballon (et non du ballon en direction de la main)
  • la distance entre l’adversaire et le ballon (ballon inattendu) ;
  • la position de la main, qui ne vaut pas nécessairement infraction ;
  • le fait que le ballon soit touché avec un objet tenu dans la main (vêtements, protège-tibias, etc.), ce qui vaut infraction ;
  • le fait que le ballon soit touché par un objet lancé (chaussure, protège-tibias, etc.), ce qui vaut infraction.

Tout cela pour dire que tout repose sur l’analyse de l’arbitre et notamment dans cette décision de savoir si la faute de main du défenseur est volontaire et notamment en ce sens, savoir si ce ballon est à considérer comme inattendu.

Car là est le dilemme ! Le joueur défenseur en mettant ses mains dans cette position, a-t-il cherché un moyen de pouvoir intercepter le ballon ?

Oui diront certains car sa position de mains n’est pas naturelle et devient donc vicieuse de fait… Non diront d’autres considérant qu’elle est naturelle et est la conséquence de la position de son corps en extension à ce moment-là…

Qui a raison ?

Finalement le plus sage est de dire l’arbitre car c’est lui qui doit prendre une décision rapide, qui en fonction des intérêts et besoins de chacun, ne pourra jamais donner satisfaction à chacun.

En tout cas, Bravo Benoit pour cette excellente prestation reconnue ! Et ce grand courage…